PAYS DE HERVE - BIENTÔT PROJETÉ AUX USA AUSSI ?
N.1: le docu d’Andrien devance Godzilla au top de la meilleure critique!
La presse française, Le Monde y compris, encense le docu de Jean-Jacques Andrien sur le désarroi des agriculteurs du Pays de Herve. À tel point qu’il est classé en tête pour les critiques positives sur Allociné. Et ce n’est pas fini : le film pourrait bientôt débarquer aux USA.
« Il a plu sur le grand paysage », le documentaire de Jean-Jacques Andrien qui parle du blues de nos agriculteurs du Pays de Herve, face aux menaces qui planent sur l’exploitation familiale, se lance à l’assaut de la France. Et avec un joli succès, d’emblée, puisqu’il arrive en tête du classement d’Allociné pour le « meilleur accueil presse » de la semaine, dans l’Hexagone. Il devance ainsi... Godzilla, excusez du peu. La Croix, quotidien catholique national, octroie à « ce beau film grave » 3 étoiles. Télérama y voit « un documentaire élégiaque et poignant ». Quant à L’Humanité, quotidien de gauche, il discerne dans ces images une « conscience humaine emblématique à la veille des élections européennes. » Le Canard enchaîné, plutôt endurci dans le caustique, d’habitude, craque : « les larmes finissent par affleurer. » Et, cerise sur le gâteau, Le Monde encense le film de « Jean-Jacques Andrien brossant un portrait très poétique, très touchant... »
« Je donne deux ou trois interviews par jour », explique Jean-Jacques Andrien.
Le Hervien arpente encore la Belgique pour présenter les projections, en compagnie du Dolhaintois Gustave Wuidart et du Thimistérien Henri Lecloux, deux de ses témoins du film.
Mais désormais, le trio est aussi très présent sur les routes de France et de Navarre. Ici, le public est quelque peu différent. Alors qu’en Belgique, il est composé d’une certaine proportion d’agriculteurs, en France, jusqu’à présent, la grande majorité n’est pas issue du monde de la terre. « Mais ils sont très réceptifs », constate Henri Lecloux, enchanté par la première projection parisienne. Les Parisiens étaient très sensibles à la beauté des images et du paysage du bocage, mais aussi interloqués par le désarroi de nos fermiers. Des agriculteurs qui seront confrontés à la disparition des quotas dès 2015 et qui risquent de souffrir si l’on en vient à conclure le Traité Transatlantique qui mondialiserait davantage encore la production, en ouvrant la porte aux aliments d’outre-Atlantique, répondant à des normes bien moins strictes... Un continent américain qui, d’ailleurs, devrait, lui aussi, pouvoir bientôt découvrir le docu sur nos agriculteurs. En effet, désormais, il est sous-titré en anglais et on a demandé à Jean-Jacques Andrien de transmettre une copie, pour qu’on puisse envisager de le projeter aux USA.
Un article d'YVES BASTIN dans LA MEUSE VERVIERS du 22 mai 2014